À l’heure actuelle, la chasse au trophée est une pratique qui suscite la polémique au sein des organisations de lutte pour la conservation de la nature. Pour rappel, il s’agite d'une chasse sélective qui vise les gros gibiers. Elle est pratiquée par les humains à des fins récréatives, l’objectif étant de commémorer le succès de la chasse, mais en théorie, cette pratique serait contradictoire à la protection de la faune. Elle risque d’amener à faire disparaître une espèce déjà rare.
WWF et protection de la faune
WWF agit pour la protection de la nature, en particulier pour la conservation des espèces fauniques. Cette organisation mondiale s’oppose à toute forme de chasse qui menace la faune et l’équilibre de l’écosystème. Cependant, l’organisme fait preuve de souplesse. Il n’est pas tout à fait opposé à la chasse au trophée. En voici l’explication :
D’après des études scientifiques, la chasse au trophée peut devenir un moyen stratégique pour conserver certaines espèces. Il faut juste renforcer le contrôle pour qu’elle porte ses fruits. Elle permet également de protéger l’habitat des animaux de la surexploitation de l’agriculture et de l’élevage.
Cependant, soyons clairs : WWF ne soutient pas la chasse au trophée, mais comme celle-ci peut apporter des bienfaits à la communauté, la pratique est acceptable sous certaines conditions. Le contexte doit être bien étudié avant toute autorisation. En matière de conservation, il y a des règlements très stricts qu’il faut respecter.
En résumé, la chasse au trophée doit contribuer au développement de la population des espèces sauvages et à la conservation de leur habitat et de l’écosystème associé. Elle doit être avantageuse pour la communauté locale, les entités juridiques, culturelles et religieuses de la région. C’est seulement à cette condition que la pratique pourrait être autorisée.
Quelques exemples de chasse au trophée pour la conservation
La chasse au trophée autorise la capture des gros gibiers tels que l’éléphant ou le rhinocéros, mais le chasseur intéressé doit en payer le prix. Celui-ci doit s’acquitter d’une énorme prime. Les fonds récoltés vont financer la protection des animaux sauvages. Prenons l’exemple de la Namibie. L’effectif des animaux sauvages était très bas dans de nombreuses régions. C’était au milieu des années 90, mais grâce à une stratégie visionnaire de conservation établie par le gouvernement, un rétablissement extraordinaire de la faune a été remarqué. La chasse au trophée a fait partie de cette stratégie. On a respecté des règles strictes. Actuellement, la Namibie possède la plus grande population de rhinocéros noirs en liberté. Elle possède aussi un nombre croissant d’éléphants, de lions et de girafes et elle détient la plus grande population de guépards au monde.
D’autre part, au Pakistan, un programme de protection de la faune qui incluait la chasse au trophée a permis l’augmentation de la population des chèvres markhor (ces chèvres à cornes en spirale). Il a également stimulé le nombre de léopards des neiges, une espèce qui était en voie de disparition. Ce programme a développé l’économie locale. Il s’ensuit alors une amélioration globale croissante du développement du pays.
Quand la chasse au trophée est non reliée à la conservation de la faune…
Au Pakistan, aucune estimation précise du nombre des léopards des neiges et des ours noirs de l’Himalaya n’existe. De ce fait, WWF interdit la chasse au trophée dans le pays. En revanche, l’organisation mondiale de la protection de la faune a mis en place un autre programme de protection consacré spécialement à ces deux espèces d’animaux sauvages.
Enfin, il faut savoir que WWF n’accepte pas la chasse suivie d’élevage en captivité. Cette pratique ne présente aucune valeur de conservation, parce que les animaux chassés vivront par la suite sous contrainte.