11 juil.
Frontière belgo-luxembourgeoise : les nouvelles mesures prises contre la PPA
Ceux qui ont loué à titre privé tous les lots de chasse situés dans la zone blanche du territoire luxembourgeois ont déjà sûrement exécuté quelques sangliers, les 4 et 5 juillet derniers. Ils ont bénéficié, dans le cadre de cette opération, d’un support logistique de la part de l’Administration de la Nature et de la Forêt. Des mesures ont en effet été prises pour éliminer tous les sangliers le long de la frontière séparant le Luxembourg à la Belgique. Le but est d’empêcher le virus de la Peste Porcine Africaine de se propager.
Présentation des dispositions préventives et des décisions qui les accompagnent
Dans la matinée du 2 juillet 2019, Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a tenu une conférence de presse pour présenter les nouvelles mesures prises pour dépeupler la zone blanche des sangliers. Le vide sanitaire doit être effectif d’ici la fin de l’été selon les recommandations du représentant de la Commission européenne. Tous les acteurs concernés sont avisés, y compris les chasseurs belges. Si un sanglier venait à passer la frontière, ces derniers tireraient. L’on a constaté que le virus de la Peste Porcine Africaine semble se propager vers le nord de la Belgique. Le ministre Romain Schneider a alors donné l’ordre, pour compléter les dispositions prises par les pouvoirs publics belges, de mener une étude relative à l’aménagement d’une deuxième clôture du côté nord de la frontière belgo-luxembourgeoise. Voici ses propos à ce sujet : « Il est important que nous soyons prêts au cas où la propagation du virus se fera via la forêt d’Anlier vers la frontière luxembourgeoise pour pouvoir mettre en place la nouvelle clôture dans les délais les plus brefs. »
La concertation qui a eu lieu auparavant a permis d’établir les dispositions préventives suivantes :
La Direction de la Défense coopère. L’armée est chargée de la reconnaissance des lieux. Elle a eu pour mission de repérer et de communiquer les mouvements des gibiers. Ainsi, on est en mesure de prendre toutes les dispositions pour réduire les dérangements occasionnés par la chasse sangliers.
Des instructions ont été affichées le long des pistes cyclables et des voies piétonnières entourant la zone blanche. Elles invitent entre autres le public à faire preuve de vigilance et de ne pas pénétrer dans la zone blanche.
La livraison d’un sanglier mort au centre de collecte fera l’objet d’une indemnisation sanitaire de 100 euros de la part du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural. Le corps de l’animal subira un examen au laboratoire à travers le prélèvement d’un échantillon.
Un mot sur le résultat des analyses du corps des sangliers
De source auprès du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural Romain Schneider, 211 analyses ont été faits au Laboratoire de Médecine Vétérinaire de l’État (LMVE). Aucun corps de sanglier n’a révélé de trace de PPA. Le ministre d’ajouter que si quelqu’un découvre un sanglier mort, qu’il avertisse l’Administration de la Nature et des Forêts au téléphone (+352)247-56666.